Deux points essentiels se dégagent de cette étude : la relation entre le rapport au savoir et le positionnement social chez les femmes asiatiques dans une approche plutôt sociologique (psycho-sociologique et socio-clinique) ; les questions posées autour de la situation interculturelle telles que l'acculturation, le problème d'identité, le conflit des valeurs, et la question du retour avec une approche phénoméno-compréhensive. Ces deux approches amènent en fin de compte à réfléchir sur le sens de l'éducation des femmes asiatiques et à leur proposer de nouvelles valeurs qui leur permettront de faire un pas plus confiant dans la direction de leur autonomie et de leur épanouissement.
Cet article a pour objectif de combler une lacune : l'absence d'étude du nouveau type de développement économique introduit par les Taiwanais aux Etats-Unis (Los Angeles) et son impact économique et social sur la société en général. Les méthodes qualitatives et quantitatives utilisées sont basées sur une enquête menée auprès de 310 entrepreneurs Taïwanais, des entretiens, des données statistiques, etc... Elles mettent en évidence les récents choix des immigrés s'installant dans des quartiers non ethniques, privilégiant l'intégration ethnique, l'économie «multinucléaire» et la diversité industrielle dans le domaine de l'entreprise ethnique.
Analyse du phénomène d'autosélection des Taïwanais qui émigrent vers les Etats-Unis, fondée sur le modèle de Borjas selon lequel la décision d'émigrer dépend du degré d'utilité attribué à ce choix par le migrant potentiel. Les résultats empiriques découverts rejoignent les conclusions de Borjas : une fourchette salariale étroite, dans le pays d'origine, suscite une migration de main-d'oeuvre qualifiée et éduquée aux Etats-Unis.
Le développement rapide du marché du travail des travailleurs migrants, même s'il n'affecte encore officiellement qu'un pour cent de la population active, représente un fait social significatif pour un pays qui reste attaché au principe de l'homogénéité ethnique. Plutôt que d'évoquer une éventuelle montée du racisme (phénomène existant déjà avec les Burakumins et les Coréens), l'auteur s'attache à analyser la stratification sociale de ce nouveau marché du travail, ce qui permet notamment de dresser une typologie des pays asiatiques pour lesquels le Japon apparaît comme une terre promise, en termes d'emploi. Est-ce là le prix à payer pour assurer l'internationalisation affiché du Japon. Le gouvernement entend, jusqu'ici, contrôler sévèrement ce qui lui apparaît sans doute comme un risque pour l'unicité d'une société, historiquement et géographiquement, protégée.